Trottin-Caudal Y. & Villeneuve F., 2006. Reconnaître les Auxiliaires, Légumes et Fraises sous serres, abris et en plein champs. Ctifl, 125pp.
Gretia, 2009. Etat des Lieux des Connaissances sur les Invertébrés Continentaux des Pays de la Loire. Bilan Final.
Birault D., 2010 : Hostellerie des insectes auxiliaires. Horizon 74 : 27.
Lorgnier Dumesnil de, C., 2011. Insectes pour un Jardin Ecologique. Editions De vecchi. Préface de Johanna Villenave-Chasset.
Nous ne sommes pas un laboratoire ou un bureau d’études en entomologie comme les autres. Nous réalisons des inventaires d’insectes mais surtout nous essayons de comprendre pourquoi ils sont présents ou non dans les écosystèmes (exploitations agricoles, jardins, parcs, espaces naturels…). C’est pourquoi il est primordial de connaître la bio-écologie des différentes espèces d’insectes :
en étudiant le lien entre les insectes et la flore, en les observant sur la flore ou en analysant le contenu du tube digestif, en identifiant les grains de pollen consommés par les insectes,
en réalisant des inventaires avec un protocole précis, validé par des scientifiques français et canadiens, le même depuis 2001, ce qui permet de suivre l’évolution d’un site, de comparer différents sites mais également de comparer des années,
en lisant divers travaux scientifiques internationaux.
La biodiversité fonctionnelle est la diversité du vivant (des espèces, des milieux et des gènes), utile aux agriculteurs. En effet, elle offre plusieurs services : pollinisation, vie du sol, dégradation de la matière organique, protection des plantes contre les maladies ou les attaques des nuisibles… Par exemple, le prix du service rendu de la pollinisation à l’agriculture mondiale en 2016 est d’environ 196 milliards d’euros (Gallai et al., 2009).
Nous recherchons précisément :
quelle est cette biodiversité utile en fonction des agroécosystèmes ou des plantes à protéger,
quel est son rôle dans le fonctionnement des agroécosystèmes,
comment la favoriser et quel est le paysage et les aménagements intéressants ?
Par l’observation et la reconnaissance des auxiliaires :
Les seuils de nuisibilité ont souvent été calculés en fonction de la présence des ravageurs mais pas de la présence des auxiliaires. Peut-on laisser agir ces insectes utiles, prédateurs de nuisibles ? Sont-ils en quantité et diversité suffisantes ? Sont-ils suffisamment tôt pour contrer et contrôler les populations de nuisibles ? On va donc plutôt parler ici de seuil de tolérance : jusqu’où l’agriculteur est prêt à laisser agir ?
Par le contrôle biologique par conservation :
C’est là, qu’il est important d’évaluer également la qualité du paysage inter et intra-parcellaire pour obtenir suffisamment d’auxiliaires pour contrôler les populations de nuisibles sous le seuils de nuisibilité. S’ils sont en quantité insuffisante, on va apporter des habitats aux auxiliaires pour qu’ils puissent se reproduire et donc défendre les cultures.